Référence de projet

 20-0094-023-MDG-CSPE-WFP

Durée de l'engagement

 2022 - 2023

Budget

238,625
(249,641.00 USD)

Pays

 Madagascar

Mots-clés

 Food and nutrition, Humanitarian aid, Monitoring & Evaluation

Evaluation du Plan Stratégique de Pays du PAM à Madagascar (2019-2023)

L'évaluation du plan stratégique de pays (CSP) pour Madagascar pour 2019-2023 a été menée entre avril 2022 et avril 2023 et a couvert la stratégie, les interventions et les systèmes du PAM pour la période entre 2018 et septembre 2022. En adoptant une approche consultative axée sur l'utilisation, l’évaluation a servi le double objectif de responsabilisation et d’apprentissage et a éclairé la préparation du prochain plan stratégique de pays. L’évaluation a porté sur le positionnement stratégique du PAM, sa contribution aux résultats, l’efficacité de la mise en œuvre et les facteurs expliquant la performance du PAM.
Le CSP a marqué le passage d’une planification basée sur les opérations et les programmes à une planification stratégique au niveau national, visant à faciliter l’intégration entre les secteurs, les domaines d’intervention et les objectifs à long terme.
Le PAM a déployé des efforts considérables pour s'appuyer sur les données existantes pour orienter ses programmes, même si la priorisation géographique de certaines activités pourrait être étendue au-delà des régions du sud. Les stratégies gouvernementales et le portefeuille du PAM sont alignés sur le papier, et des accords prometteurs ont été conclus entre le PAM et ses partenaires étatiques. Les liens avec les partenaires locaux se développent également.Il existe des possibilités d’explorer et de renforcer les partenariats avec les agences des Nations Unies, y compris la programmation conjointe.
Le PAM a fait preuve de flexibilité et d'adaptabilité en continuant à remplir la première partie de son mandat « sauver des vies et changer des vies » - face aux chocs répétés dans le pays. Il a réussi à obtenir des résultats significatifs, en particulier dans le cadre des résultats stratégiques axés sur l'alimentation scolaire et un certain renforcement des capacités. Le CSP ne semble pas fonctionner comme un programme intégré à ce jour, et cette lacune est particulièrement apparente dans le domaine de la résilience.
Dans l'ensemble, le PAM a prêté attention aux objectifs transversaux et a appliqué des outils innovants pour atteindre certains d'entre eux, mais il reste encore beaucoup à faire et à intégrer davantage des thèmes spécifiques tels que la préparation aux situations d'urgence, la responsabilité envers les populations touchées et le changement climatique. Des efforts supplémentaires sont jugés nécessaires pour que l'approche du PAM facilite les liens stratégiques entre l'humanitaire, le développement et la paix, et il n'y a pas suffisamment de réflexion et d'étude sur les impacts de la réponse du PAM à la crise et les actions de développement qui devraient suivre.
Parmi les principaux facteurs affectant la performance, le PAM a mieux réussi à attirer des fonds pour la réponse aux crises que pour les activités de renforcement de la résilience, ce qui s'explique en partie par sa réputation d'acteur humanitaire parmi les donateurs. Un meilleur suivi des activités a permis aux programmes du PAM et aux partenaires d'exécution d'avoir une idée claire des progrès des programmes et de prendre des mesures correctives si nécessaire. Les partenariats du PAM ont du potentiel et s'améliorent constamment, mais des problèmes persistants de coopération et de coordination ont affecté les résultats. Des problèmes de sous-effectif sont apparus, notamment en ce qui concerne le manque de profils et de compétences adaptés aux activités de développement ou à plus long terme.
L'évaluation a formulé cinq recommandations axées sur la préparation aux situations d'urgence du PAM, le plaidoyer, la production de données probantes sur la résilience, la formation du personnel et l'intégration.